End City RPG
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Mon roman ^^

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Auteur Message
Jack Deylan
    ADMINISTRATEUR ; Survivant

Jack Deylan

Where are you ? : SAVANNAH
Groupe : Survivants
Descriptif du personnage. : Jack Deylan est un agent du CEDA, une branche de l'armée chargée de la protection civile en cas de dernier recours.
Séparé de ses proches et de ses coéquipiers, il se retrouve seul dans une lutte contre la mort et une quête du désespoir: trouver un anti-virus au plein cœur de l'hôpital Mercy à Riverside.
Et pour cela il a besoin de main forte!

Mon roman ^^ Vide
MessageSujet: Mon roman ^^ Mon roman ^^ Icon_minitimeLun 31 Mai - 21:20

1: Les présentations.


"morts... tous morts... Francis, Jacques, Solène... le virus les avaient tous emportés. De la morve séchée sortait de leurs narines. De leur bouche béante exaltait une odeur chaude de pourriture. Pourquoi étais-je encore en vie? pourquoi moi? parce que la vie en avait décidé ainsi, elle avait voulue m'épargner. Parce-que peut-être, au fond de moi, certes loin, quelqu'un m'aime... "

Nous sommes à la veille du 1er avril. Quelle bonne farce, ce truc. On se croirait à Halloween, avec des morts vivants qui ne bouffent pas pour de faux et qui crèvent bien la dalle. Les cadavres jonchent les rues, les voitures sont devenues des cercueils qui bloquent les routes. Le soleil n'a pas arrangé les choses; la chaleur n'a fait qu'accélérer la décomposition des corps, et ça pue de plus en plus. Elle avait faillie vomir son quatre heures hier, tellement que l'odeur était insoutenable. Les villes ne sont plus que des charniers humain où le danger rôde à chaque centimètres carrés. C'est une longue histoire, mais comme toutes les longues histoires, il est facile des les résumer en quelques lignes. Tout avait débuté alors que la saison touristique battait son plein dans la ville de Toscane quand le patient 06 venait de débarquer au plein cœur de la foule. Ce type était atteint d'une espèce de grippe aviaire que les médias tentaient de camoufler en un simple rhume des foins, et les gens, comme un troupeau de moutons allant à l'abattoir, pensaient que c'était vrai et ne se doutait de rien. Manque de bol, cette grippe était très contagieuse et très grave; les victimes avaient de la fièvre, se mettaient à délirer... puis mourraient subitement en crachant une espèce de morve verdâtre par le nez et la bouche. Quelques secondes après les malades se relevaient, avec une seule idée en tête: croquer dans de la viande bien saignante. Le virus se propageait par la voie aérienne ainsi que par la salive et les morsures. Cette grippe s'infiltrait de partout, dans chaque recoin, la terreur gagnait du terrain, s'incrustait dans l'ombre, le danger arrivait par derrière, sans prévenir.

Des milliers de personnes périrent en l'espace de quelques heures. Le virus se propageait tel une balle filant vers sa cible: la destruction de toute forme de vie sur Terre. L'armée avait tout tentée pour endiguer ce ''rhume''. Hélas, leurs méthodes furent radicales: mises en quarantaine des villes, on tire sur tout ce qui essaye de s'échapper. Mais certaines personnes réussirent à s'échapper de ces zones de quarantaine avant de se transformer en mort vivant dans la ville la plus proche. Les autorités perdaient le contrôle, ils n'étaient plus les maîtres de la situation comme ils l'étaient avant avec leur propagande et leur stupide idée de ''rhume''. La chose empira quand le gouvernement européen cessa d'exister. Ouaip, il n'y avait plus de loi, plus de chef, que le chaos qui régnait tel un empereur qui tentait de dominer le monde. Sauf que le virus ne ravageait que l'Europe. Les autres parties du monde étaient exclues par ce fléau. Le vieux continent fut mit en quarantaine et plus une personne étrangère ne pouvait y poser le pied. L'armée surveillait 24 heures sur 24 les frontières qui séparaient l'Europe de la Russie ainsi que l'océan atlantique aux USA. Toutes les frontières étaient fermées. Certes il existait encore quelques soldats qui tentaient de retrouver des survivants, mais la plupart de ces derniers étaient tombés dans la sauvagerie et devaient s'adonner au pillage afin de se nourrir. Mais revenons à notre histoire, à la fin du mois de mars. Tout d'abord, situons le décor; une ville déserte jonchée de carcasses de voitures abandonnées. Un bus écolier était encastré contre un lampadaire qui ne tenait presque plus. Un peu plus loin une borne à eau était en train de finir de se vider. Silence. Seul un vent chaud porte des gémissements lointains, des plaintes... tel des milliers de personnes à l'agonie... une petite brise soulève des feuilles mortes ainsi que des journaux datant du lundi dernier... A l'intérieur du bus quelqu'un toussote... des sanglots mêlés à des reniflements. Par la porte avant défoncée on peut apercevoir une forme féminine qui se détache des autres silhouettes immobiles. La jeune fille est secouée par les larmes, pourtant, ses yeux de couleur café rougis par le chagrin ont sût conserver une certaine confiance. Cette personne était déterminée... à quoi? À survivre. Si elle était encore là c'est qu'elle s'encrait à la vie. Elle tentait de placer des clous contre cette vie et s'y accrocher avec un solide câble. Son esprit n'était pas focalisé sur le moment qu'elle vivait, mais sur des visages familiers. Elle repensait à sa famille. Etaient-ils eux aussi morts? Certainement. Mais elle revoyait plus précisément le visage de son meilleur ami. Elle savourait l'instant, tentant de garder cette image en elle le plus longtemps que possible. Elle s'imaginait avec lui. Il aurait sût la réconforter, la protéger. Mais hélas au moins deux cents kilomètres les séparaient, et elle ignorait si il était toujours en vie. Cette idée ne lui effleura même pas l'esprit. Non, elle ne voulait pas, même si c'était vrai elle ne l'accepterai pas. Si simplement les choses auraient tournées d'une autre façon... si seulement elle n'aurait jamais acceptée ce voyage scolaire pour Rome, si seulement elle n'aurait pas tournée la tête à son ami lors des prémices de l'infection, si seulement elle aurait sut que tout le monde allait mourir, elle lui aurait dit, tout avouée, qu'elle l'aimait toujours... sauf que décidément les choses ne se passent jamais comme on le souhaite...

2
Djona devait avoir vingt et un ans. Sa chevelure brune collait à son front à cause de la chaleur étouffante. Sa chemise à moitié déchirée laissait apparaître sa peau bronzée. Ses yeux noirs fixaient l'horizon qui se profilait. Le soleil était en train de se coucher derrière les montagnes. Djona tenait dans sa main droite un tuyau de fer maculé de sang noirâtre. Que dire de ce jeune homme? Revenons quelques temps en arrière pour connaître son histoire. Revenons il y a quelques jours, quand encore on avait une chance de voir une dernière fois le jour se lever... ou se coucher. Issu d'une famille moyenne, Djona ne savait que faire de sa vie... ses études furent minables et il arrêta les cours pour vivre de petits boulot assez fatigants. Il se rappelait de sa petite amie qui le regardait finir de bosser, vers dix huit heures. Il se débrouillait vraiment comme un petit homme. C'était assez amusant à voir quand il portait la marchandise pour la boutique de son père tout en essayant de ne pas gaffer. Elle le regardait du coin de l'œil avec son bouquin de cours dans les bras. elle lui faisait quelques remarques désobligeantes qui lui déplaisait énormément, fallait dire que Djona n'était pas un enfant de cœur. "t'as pas fini de ranger la cuisine, t'étais où bordel?" faisaient partie de la liste des remarques de son amie. Mais malgré ça elle était très sympathique et Djona éprouvait un fort amour pour elle. Mais le virus venait tout gâcher, et depuis que sa petite amie avait voulue le bouffer, Djona s'est armé de courage et de patience avant de prendre la fuite. Il a vite découvert que les paisibles habitants de sa ville étaient maintenant devenus d'horribles créatures cannibales. Il comprit vite qu'il ne restait plus rien de la police; d'inutiles barricades avaient été érigées, mais il n'y avait personne pour les surveiller à part une pile de cadavres d'agents de police. Maintenant Djona était seul et ne pouvait compter que sur lui.
Maintenant sa vie avait enfin un sens: survivre. A présent ce mot va prendre tout les sens de son terme.

3

Elle s'était enfin décidée à sortir du bus. Ce fut une véritable épreuve, mais rien comparé à ce qu'il l'attendait dehors. Elle avait dut enjamber plusieurs cadavres qui obstruaient le passage. Elle avait vomi en sortant à l'air libre. Elle tomba à genoux, fixant le sol des yeux. Que c'était-il passé? Ah oui, le chauffeur s'était mit à cracher une substance verdâtre de la bouche et du nez avant de se mettre à délirer et hurler. Le véhicule avait heurté deux voitures avant de se prendre un lampadaire. Elle releva la tête afin de regarder où elle se trouvait; une rue déserte à part un cimetière d'automobiles, comme si tout le monde s'était empressé de quitter leur voiture pour se rendre à une fête. Ben ça devait être une grande fête importante pour que tout soit aussi désert. La jeune fille était traumatisée, encore choquée. Elle ne savait pas si elle rêvait... ou bien cauchemardait. En tout cas ça semblait réel... elle se mordit les lèvres et sentit le goût chaud du sang. Nan elle ne dormait pas, c'était donc vrai... elle fut dégoutée à l'idée d'avoir passée la nuit dans le bus en compagnie de ses amis morts! Un cercueil fait de métal! Rien de bon en vue. Ah si! Ses yeux se baladèrent sur ce paysage apocalyptique avant de tomber sur un panneau... écrit en français. La frontière était toute proche... enfin, façon de parler. Elle se trouvait à environ quarante kilomètres d'ici! Soit une journée de marche pour une fille de son âge. Le vent portait des sons lointains, de longues plaintes terrifiantes... elle frissonna avant de se redresser. Peut-être qu'il y avait une fête? Ou une manif, ça expliquerait la rue désertique... mais la disparition des profs, de ses potes et du chauffeur restait inexplicable. Bah, peut-être une méchante gastro collective... ouais mais non. Elle se décida à s'avancer vers les bruits qui provenaient du fond de la rue... ouais... il y avait du monde. Elle distinguait déjà des personnes, des silhouettes... un sourire se dessinait sur son beau visage innocent. Enfin des gens avec qui parler, leur demander ce qui c'était passé... elle se dirigea vers eux d'une démarche décidée, sans savoir qu'elle allait tomber dans la gueule du loup.


4

Que faire lorsque les morts se relèvent et que vos coéquipiers tentent de vous croquer le cerveau? Ça, à l'armée, ils ont oubliés de le dire. C'est vraiment mal foutu. Il faut dire que la morale de nos jours a changée. Marc s'avance, il est lui aussi mal foutu... que fait-il à Toscane? Pour la simple et bonne raison qu'il avait pour ordre d'empêcher toute intrusion d'infectés en France, manque de bol ses hommes avaient contractés la maladie avant de devenir à leur tour des cadavres ambulants. Sa seule arme; son petit esprit. Il avait été séparé de son escouade lors d'une mission qui était devenue routine; repousser un groupe d'infectés en milieu urbain. Mais la petite escarmouche devint une bataille rangée face à une horde et le groupe de militaires dut se séparer. Assez loin de là, dans la campagne, une ferme et une grande avait été réquisitionnées par l'armée afin de servir de QG avancé. L'avant poste Echo, c'est ainsi qu'il avait été nommé. Une chose était sûre: il était toujours occupé car un message radio était diffusé en boucle sur la totalité des fréquences. Marc n'avait qu'une idée en tête: rejoindre l'avant poste Echo au plus vite. Comment était-il encore en vie après ce qu'il s'était passé? Certainement pas grâce à son fusil d'assaut grincheux, ni grâce à son masque à gaz qui lui était maintenant inutile: il n'avait plus de filtres de rechange et il pensait que la plupart des survivants étaient immunisés naturellement ou bien que le virus ne se transmettait pas par voie aérienne. Marc se demandait si l'autre moitié de l'escouade était encore en vie. Peut-être, ou pas. En tout cas le type qui la dirigeait ne risquait pas de faillir. Avec lui c'était vous vous retrouvez toujours en première ligne, mais malgré ça il prenait soin de ses hommes, sans le montrer. Ce type se nommait Nicholai Krutz, un officier russe. Ici toutes les langues, origines et religions étaient mélangées, tout le monde était dans la même merde; tout le monde était du même bord. Marc avait trente deux ans, les cheveux coupés à la militaire qui repoussaient, un début de barbe... il n'avait pas d'histoire. C'était un gars sur lequel on pouvait compter, un type qui sûr de lui et qui savait ce qu'il devait faire au bon moment, qui voyait le bon côté des choses, qui savait réconforter ses camarades dans les pires moments et les tirer du bourbier. Il avait un sens d'observation et de réflexion très développé, ainsi il pouvait analyser le terrain facilement et en tirer avantage. Être aux côtés de Marc avait quelque chose de rassurant, comme si un bouclier allait vous protéger de la tempête. Marc c'était ça; le genre de gars prêt à se sacrifier pour les autres. Du genre allez-y je vais les retenir ou bien allez accroches toi, tu vas t'en tirer, après je te paierais une bière en rentrant! C'était ça, Le Marc. Mais il était seul, avec pour seul ami son fusil d'assaut FAMAS qu'il tenait bien en main, prêt à faire feu sur le premier infecté qui se présenterai à lui. Il se sentait seul, il n'avait pas perdu tout espoir de revoir un jour un être humain et trouver la base Echo. Il errait seul dans une rue déserte de la ville italienne. Il passa devant un bus scolaire encastré dans un lampadaire. Par la porte avant entrouverte émanait l'odeur de la pourriture, de la mort... pauvres gamins... eh! Mais si ils sont morts c'est qu'ils ont étés... infectés? Une petite voix dans la tête de Marc l'incitait à piquer un sprint, fuir au plus vite, les gosses allaient peut-être se réveiller. Avec un peu de chance, lors de la contamination des élèves, ces derniers étaient attachées... ou peut-être pas. Soudainement, un cri rauque provenant du véhicule fit sursauter le soldat qui se mit à courir en longeant la rue, côté boutiques. Il distingua des formes au bout de la rue. Elles étaient nombreuses et des râles en provenaient. Il vit aussi une jeune fille qui devait avoir quinze ans. Elle marchait en direction de la masse lointaine, comme hypnotisée. Marc accourut à ses côtés puis l'arrêta en lui posant une main sur l'épaule. La fille se retourna, et le soldat vit l'horreur même: les yeux blancs, le visage en sang, des morceaux de chaires pendants aux dents... Marc fit un bond en arrière, leva sa mitraillette.
Attends, tu vas pas tirer sur une enfant?? Mais c'est pas une enfant! Ce n'est PLUS une enfant! C'est qu'un amas de chair en décomposition qui tient encore debout et qui veut te bouffer!
«Fais chier!»
Il visait mais ne tira pas. Il ne voulait pas, il ne pouvait pas. C'était trop. Soudainement, un PLOF sonore retentit et la petite zombie s'écroula au sol, la nuque brisée par un objet métallique...
«Bon Dieu! Je l'ai fais! Je l'ai fais!.. sanglota une autre jeune fille qui tenait une casserole. Désolé Marie! Je... je voulais pas!»
Marc, abasourdit, ne savait que faire, c'était la seule situation qu'il n'avait pas sût gérer jusqu'ici.
«Tu as fait ce qu'il fallait, n'aie pas peur, tu ne crains plus rien, je te le promets.» fit le soldat en s'avançant vers l'adolescente. Il lui posa une main réconfortante sur l'épaule.
«Comment t'appelles-tu?
-C... Célia. »
A cet instant des gémissements retentirent des deux côtés de la rue, du bus et de la foule au loin. Ça s'approchait... ça avait faim... ça allait être sans pitié.


2: le major Nicholai Krutz à des ennuis.


L'officier russe s'arrêta pour contempler la rangée des trois d'hélicoptères de transport EC 725 stationnés dans la plaine en face de la base Echo. Il affichait un sourire à la vue du fleuron de leur véhicules: un Chinook. En plus de cela venaient s'ajouter des jeeps et un transporteur de troupes VAB. Le camp comptait en tout deux-cents soldats. C'était déjà pas mal. La plupart provenaient d'unités égarées ou en déroute. Krutz cracha le cure dents qu'il mâchouillait depuis quelques minutes. Les engins devaient être prêts à partir dans l'après-midi pour aller chercher six soldats qui attendaient une évacuation aérienne. Ces gars là avaient franchit la moitié de la région à pieds pour rejoindre l'avant poste Echo, et voilà que ces bon Dieu de zombies les ont assiégés dans un immeuble au cœur de Toscane. Le major allait y envoyer des EC 725 ainsi que le Chinook. Il faisait beau malgré les nuages qui s'annonçaient au loin. Des nuages bien gris, sombres... un bon orage lui manquait, ça faisait longtemps qu'il se les cramaient au soleil! Le russe redouta que la météo empêche les engins de voler. On verra bien si ça se calmera... avec un peu de chance il ne pleuvra qu'un petit peu. Cette mission de sauvetage allait enfin pouvoir montrer à Nicholai de quoi étaient capable ses hommes et sa puissance de feu. Il allait aussi pouvoir tester les nouveaux lance roquettes embarqués dans le Chinook. Il était environ midi et demie et l'officier était rentré dans la ferme pour boire un café -sans sucre- et demander les nouvelles à l'opérateur radio.
« Quoi de beaux?
-Rien de bon, monsieur. Les infectés se comptent par centaine et les soldats ne tiendront pas longtemps, monsieur, il faudrait faire partir les hélicos dès maint...
-Outre le colonel c'est moi qui donne les ordres ici, ne venez en travers de mes idées ou sinon je vous fais ravaler toutes vos dents, une à une.
-Monsieur, oui monsieur! »
Krutz émit un grognement et serra sa tasse de café.
«Ne m'appelez plus par Môssieur! »
Qui m'a flanqué un trou de balle pareil à ce poste?
Il se retourna vers la machine à café. Même si la monnaie n'avait plus cours dans ce monde, les soldats récoltaient des pièces pour le distributeur de boissons ou bien pour faire du troc entre eux.
C'est mignon pensa Krutz. Ce dernier contemplait le va et vient des véhicules, souriant comme un artiste fier de son œuvre. C'est vrai, il était fier de toute cette puissance de feu inégalée, il était fier de tout ces soldats, hommes et femmes. Il se sentait, fort, il se sentait sûr de lui, comme d'habitude. Avec lui tout allait droit, comme si tout était programmé tel un journal télévisé. Il était prêt à repousser les hordes de zombies. Il se sentait... invincible. Il sortit une cigarette de son étui et la coinça entre ses dents sans l'allumer. Il regardait par la fenêtre du salon du QG improvisé. Il se saisit du gobelet qui sortit du distributeur. C'était son troisième café aujourd'hui, un Expresso, encore. Quelle merde cette mixture! Si George Clooney était là Krutz lui aurait recraché au visage sa daube. Pour Nicholai rien n'égalait une bonne Vodka pour se vider les intestins. Avec une expression figée il fixait le fond de sa tasse de café où son visage se reflétait. Il avait l'impression de voir quelqu'un d'autre, de voir quelqu'un de normal, et non un malade mental, un boucher, un vétéran sans scrupules. C'était vrai... les nombreux conflits auquel il avait assisté n'avaient que fait de renforcer son visage et son esprit dans un voile de violence, un nuage de sang ineffaçable; ce qu'il avait vécu resterait à jamais en lui. Il paraissait que les personnes qui en avaient tuées d'autres revoyaient leurs victimes dans leur sommeil... Nicholai, lui, ne pouvait pas revoir ses victimes dans des rêves: il y en avait trop. Beaucoup trop de morts, beaucoup trop de sang innocent, de sang ignorant... c'était trop horrible, tellement horrible que cela faisait frémir de plaisir le major. Bref, il était fou et il le savait. Il était fou et cela le rendait heureux.
Il but quelques gorgées de ce que l'on pourrait appeler café avant de jeter un coup d'oeil rapide à sa montre. Onze heures... l'heure de foutre le camp d'ici.
La mission ne devait durer plus d'une demie heure. Niveau essence et munitions c'était OKAY à 100%: de quoi tout faire sauter avant l'arrivée de la tempête. Toscane se trouvait à moins de trente minutes de vol, l'immeuble assiégé était situé au... Krutz l'ignorait, d'ailleurs il s'en foutait complétement, encore plus que la couleur de ses chaussettes ou de la petit culotte de Brandy Feat! De toutes manières, les soldats pris au piège lanceront un appel de fumée rouge pour se faire repérer. Mais cela risquait d'attirer tout les zombies de la région! Des soldats avec des sacs d'armes embarquaient à bord des EC-725 dont les rotors tournaient déjà à petit régime. Les pilotes se saluèrent du pouce. Krutz embarqua dans le Chinook, le plus gros des véhicules réquisitionnés. C'était un engin de fabrication américaine, et le pilote aussi. Un pilote d'exception; le lieutenant Forest Kelly. C'était le meilleur pilote des temps modernes. Le lieutenant avait été coincé en Europe lors de la mise en quarantaine. Ce type avait vraiment des couilles en béton et il avait décroché de nombreuses médailles lors de missions suicides. C'était un peu un revenant de l'enfer, un survivant, ouais. Même si tout ceux qui étaient encore en vit en Europe étaient des survivants, celui-ci devait être le plus chanceux d'entre eux, pourtant il avait toujours perdu au loto et aux jeux télévisés.
Des conneries ces trucs! Disait-il souvent, un sourire dessiné sur le visage.
«Quand ça va bourriner, quand les balles vont voler, je prendrai le commandement.»
Les patins se soulevèrent de vingt-cinq centimètres, l'herbe se pliant sous le vent soufflé par les moteurs. La trappe arrière du monstre aérien était grande ouverte afin que le major et un tireur puissent avoir une jolie vue. Les hélicos de l'armée se mirent en V, comme un vol de libellules géantes. Les engins survolaient les champs et forêts.
«Frank! Balancez nous de la musique! Cria Krutz pour couvrir les hurlements des moteurs.
-Tout de suite patron! »
Les notes rapides d'une musique branchée rock défilaient dans les écouteurs intégrés aux casques des soldats. La formation d'hélicoptères approchait de la ville... de la fumée s'échappait au loin, certainement une station-essence qui finissait de se consumer... L'immeuble où se trouvait l'escouade se tenait au bout d'une rue où une horde de zombies s'avançait en poussant des gémissements.
«Gunship, tirs de couverture!»
Les deux EC-725 équipés de mitrailleuses lourdes firent du sur place avant de plonger dans la rue, frôlant les créatures. Les armes se mirent à cracher en tout sens, faisant valser des têtes. Le chinook et les hélicoptères restants s'arrêtèrent à quelques dizaine de mètres de l'immeuble. L'énorme hélico se mit à mitrailler sur les zombies en bas du bâtiment avant de s'avancer sur le toit, trappe ouverte. Deux des six soldats étaient là, adressant des signes aux engins volants.
«Où sont les autres? Où est votre officier? Lança Nicholai tout en sautant du Chinook.
-Ils sont restés dans l'immeuble pour retenir les zombies! »
Le major, pour exprimer sa colère, flanqua une violente tape dans le dos du soldat qui tomba au sol.
«Trois hommes avec moi pour chercher les survivants! »
Des soldats sautèrent à leur tour du Chinook et emboitèrent le pas du russe.
«Vous avez pas plus de cinq minutes! Nos armes tournent à plein régime et on va pas tarder à se retrouver à sec! Grouillez vous!» hurla le pilote d'un des EC-725 en gunship.
Cinq minutes... cinq minutes pour descendre aux enfers, sortir les doigts du cul des soldats coincés dans l'immeuble et les sauver. Youpi!
«Priez le Seigneur pour que les zombies ne soient pas entrés, souffla l'un des militaires qui accompagnait Krutz. Sinon ça va être la foire aux cadavres sur plus de quinze étages! »
Le major ne fit aucune réflexion et ouvrit la porte qui menait dans l'immeuble.
Il n'y avait aucune lumière -le courant avait été coupé dans toute l'Europe il y a quelques jours. Le petit commando alluma ses lampes torches. Les halos de lumière se baladaient sur les murs, sur le sol de l'escalier qui descendait aux tréfonds de l'inconnu... Leurs pas résonnaient, faisaient écho jusqu'au rez-de-chaussé.
Un hurlement provint du RDC alors que les quatre militaires en étaient au douzième palier.
«On a bientôt plus de munitions! Il va falloir s'arracher d'ici!» Rappela le pilote par radio.
Les râles strident se remirent à résonner dans la cage d'escalier. Les soldats restaient pétrifiés, à part Krutz, qui restait à son habitude, comme si il se trouvait au cœur de son salon, une coupe de champagne dans une main... Les cris s'approchaient quand quelqu'un se mit à hurler dans la radio du major... c'était toujours le même pilote.
«J'ai un zombie à bord! INFECTE A BORD! Ah bon Dieu! Il m'a eus! je... »
La suite fut étouffée par les hurlements incessants du pilote.
Des bruits de moteurs se firent de plus en plus distincts avant que les murs ne s'ébranlent. Les militaires furent propulsés de droite à gauche, des gravats du plafond tombants au sol avec fracas... le EC-725 en gunship venait de s'écraser sur l'immeuble. Et devenez où? À l'emplacement où se trouvait la seule sortie par le toit. De la fumée et de la poussière emplit l'air, les lumières des lampes torches faisaient filtrer les petits éléments volants... Les gémissements qui provenant du RDC étaient maintenant tout proche, l'affrontement était inévitable. Mais ça, Krutz s'en foutait, ce qu'il le rendait dingue, c'était qu'il entendait les bruits des rotors de la formation d'hélicos s'éloigner; ils venaient de l'abandonner.

2

Djona avait la tête en l'air, regardant le passage d'un petit groupe d'hélicoptères de l'armée.
Des explosions retentirent, et à chacune d'entre elle, le jeune homme devait rentrer la tête dans ses épaules, sentant tout son corps se secouer, comme si ses poumons allaient se décrocher. Djona écouta l'affrontement qui suit. A peine deux minutes après, les engins volants semblables à une nuée de gros volatils repassèrent, mais cette fois-ci dans le sens opposé de leur arrivée. Les tirs avaient cessés, la bataille devait être finie. Le jeune survivant reprit sa route le long de l'avenue en pente, apercevant le parc municipal à une centaine de mètres de là. Il s'arrêta, voyant deux silhouette se tenir la main... un soldat et une ado... alors que Djona allait s'élancer à leur rencontre, les deux inconnus s'enfuirent, comme si le diable était à leur trousse. Des grognements par trentaine retentirent, et comme pour confirmer la pensée du jeune homme, des zombies déambulèrent à la poursuite des deux survivants qui disparurent dans une ruelle. Les zombies se divisèrent en deux groupes; la plupart d'entre-eux s'enfoncèrent dans le coupe gorge, les autres s'arrêtèrent, reniflant l'air, puis virent Djona qui remonta la rue encombrée de carcasses de voitures. Il tourna à une intersection, apercevant l'hôtel Plaza, un ancien bâtiment touristique assez luxueux. L'armée s'en était servi d'avant poste pour coordonner les opérations urbaines... il devait être vide à l'heure actuelle, mais si Djona devait trouver des armes, s'était là-bas qu'il les trouverait. Le jeune homme n'avait jamais tiré, même sur un stand de tir. Mais sa connaissance dans le domaine était assez suffisante pour qu'il puisse s'en servir. Djona parcourut la route et se jeta sur la double porte qui s'ouvrit. Il dérapa sur le carrelage avant de s'agripper à un meuble et de le pousser contre l'entrée. Les morts vivants arrivèrent à ce moment là et se mirent à tambouriner les fenêtres qui étaient déjà barricadées. Djona se laissa glisser le long du buffet qu'il venait de pousser. Il resta ainsi un court moment jusqu'à ce que les hurlements des créatures ne les tire de ses songes. Il balaya du regard l'endroit où il était: le hall était assez petit, à droite, prêt d'un ascenseur se tenait un comptoir avec derrière une grosse mitrailleuse lourde fixée à l'aide de trépieds. Il vit aussi une table au centre de la pièce avec dessus une carte de la région, un chargeur pour pistolet et une tasse de café renversée. Djona ne s'en était pas rendu compte, mais au pied de l'escalier près des ascenseurs se tenaient deux cadavres, des douilles et des traces de pas dans le sang, du vomi aussi. Il vit un pistolet au sol, à côté d'une grosse flaque de sang séché. Djona essaya de comprendre ce qu'il c'était déroulé... un militaire devait se tenir près de la table quand deux zombies venaient de déambuler dans l'escalier. Il avait dut sortir son arme de poing et tirer sur les créatures. Les quatre balles tirées s'étaient encastrées dans la tête du premier zombie qui s'était écroulé près du comptoir. Le second zombie venait de parcourir la pièce en quelques secondes, le soldat tirant à côté de sa cible. Les balles avaient dus s'écraser dans le plancher déjà pourri de l'escalier. Le soldat s'était fait mordre puis avait dut rejoindre les rangs ennemis... bref, tout cela n'était que des suppositions... et comme aurait dit Stephen King, supposer c'est se faire entuber.
Djona se pencha et récupéra l'arme de service du soldat, qui, d'après le jeune survivant, était devenu un zombie. De toutes façons, il allait être obligé de le découvrir; la seule issue était l'escalier, impossible de passer par la porte avec tous les zombies dehors. D'ailleurs ces fumiers n'allaient pas tarder à rentrer et faire un carnage si monsieur ne se bougeait pas son petit derrière! Il s'élança dans les escaliers qui craquèrent sous ses pas. La porte céda dans son dos, les râles des créatures se faisaient plus proches. Djona se mit à suer comme s'il venait de parcourir cent kilomètres en quelques secondes. Les zombies étaient déjà à environ cinq mètres de lui, et il entendait leurs pieds sur le plancher pourri de l'escalier qui trembla -les fondations n'avaient pas été réparées il y a longtemps. Djona atteint le premier étage. (le bâtiment n'en comptait que quatre) Il fit volte face pour voir le sol se dérober sous le poids des monstres qui furent emportés par un voile de fumé et de planches qui se décrochèrent. Le jeune homme reprit son souffle, toujours son pistolet en main. Il était dans un couloir, un couloir d'hôtel semblable à tant d'autres, avec la moquette rouge (un rouge qui avait déteint) et les portes numérotées sur les côtés. Si il y avait un zombie ici, il serait venu voir ce qui avait produit du bruit, donc Djona jugea qu'il n'y avait aucun monstre ici. Ce qui ne l'empêcha pas de marcher prudemment. Son but principal était de retrouver le militaire et la fille qu'il avait vu juste avant que les zombies ne débarquent... Il regarda un plan du bâtiment en cas d'incendie, placardé sur un mur. La sortie qu'il cherchait était à l'autre bout de l'hôtel. Il y serait en quelques minutes, si rien ne vient perturber son investigation. Il avança le long du couloir, arme braquée devant lui. Un grognement fut émit... l'odeur de la mort planait dans l'air... ça venait de partout à la fois... Djona porta une main à sa tête, prit de nausée. L'odeur était plus fort qu'ailleurs... ça s'approchait, ça s'approchait lentement mais sûrement... Il avait beau regarder derrière lui, en l'air ou sur les côtés, il n'y avait rien. Son chemin fut bloqué par une porte. Djona approcha une main tremblante vers la poignée, le métal froid le fit frissonner, il respira un bon coup puis commença à tourner la serrure quand cette dernière se mit à bouger d'un sens puis dans l'autre, toute seul, des hurlements derrière la porte.
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